16560 km

 Hello les cocos!

 J'explique tout de suite le titre: comme vous le savez, mes parents ont eu la brillante idée de me nommer Anne-Sophie. Et outre le fait que ce prénom n'a été à la mode qu'entre 1977 et 1987, il est apparemment impossible à comprendre pour les australiens. Enfin, il pourrait l'être si au lieu de « Anne-Sophie » les gens n'entendaient pas « I'm Sophie ». -_-

Du coup, bah moi c'est Sophie quoi.

     Bon, bon, bon... ça fait genre une bonne grosse décennie que j'ai pas tapoté sur mon clavier pour vous narrer mes aventures. Et pour cause, mon clavier est devenu instrument de torture pour mes petits doigts meurtris. Et oui, princesse Sophie s'est gravement mise au fruit picking, je dirais même plus, au Lemon Picking. Et oui Grégoire, tu ne pourras plus jamais prendre un coca-cola light lemon sans te dire que tu es en train de boire ma force de travail.

     Le boulot en gros: on ramasse nos petits citrons verts avec max, puis on s'installe dans une petite grange pour les trier/empaqueter avec un autre mec dont j'ai oublié le nom à l'instant où il me l'a dit. Travail assez cool et situé au beau milieu d'une vallée à la Jurassic Park. Vous remplacez les troupeaux de vélociraptors qui courent par des kangourous et vous avez le tableau. C'est juste ouf. Le problème c'est qu'on est pas sûrs de continuer, ça dépend de ce que le proprio va gagner en vendant les 100 paquets qu'on a fait. En tout cas, comme dirait le mec dont j'ai instantanément oublié le nom, les premiers jours de picking étaient « epic », c'est à dire sous un torrent de pluie avec un vent de 30 noeuds et un poncho-sac-plastique pour toute protection. Les kangourous nous mataient en broutant leur herbe genre « hum quelle race sous évoluée ces mammifères». (Y en avait un qui avait un bébé dans sa poche!!!!! tellement chou!!!).

Agnes Water c'est cool mais y a genre rien à faire quand il fait moche. Genre du coup on bouffe. Genre du coup je grossi à vue d'oeil. Genre Max aussi. Genre mon prochain article s'intitulera « Deux petits gros en Australie ». Quoi que, rapper 200g de fromage pour les pâtes tous les soirs ça fait les bras! Et puis point positif; on a appris à faire du poulet au curry vert et des pancakes.

  Sinon la colloc c'est cool, y a un irlandais, un suisse et une hollandaise. Je crois. Mais vu l'amabilité de la meuf, on s'en fout. Elle s'est pris la baie vitrée devant nous la dernière fois, du coup ça va.

    L'irlandais est trop cool et cuisto pour ne rien gâcher. Il nous a fait un petit poulet, gambas et beignets de pomme de terre la dernière fois, les deux petits gros étaient ravis! Et le suisse c'est le proprio, il est prof de kit surf, du coup on va ptetre avoir le droit à un petit cours gratuit s'il refait beau un jour.

 Bon allez, je vous laisse je vais aller me faire un petit pop-corn-chocolat-movie.

 Ben quoi?

Coucou les poulets!

Bon voilà, Melbourne c'est fini. Résultat des courses: beaucoup de souvenirs, beaucoup moins d'argent. EH quoi?! C'est l'aventure!

Donc non, nous n'avons pas réussi à nous faire engager en tant que hand washing dishing malgré nos CV spectaculaires. On a eu que peu de réponses et toutes étaient négatives parce que les gens cherchaient du long terme et qu'on ne voulait pas passer plus de 2 mois les mains dans le paic citron. De plus, on s'est dit que ça ne payerait que notre loyer (qui est plus cher en ville) et que notre but étant d'économiser pour le road trip, cela serait totalement useless et depressing.

Bref, autant d'excuses plus ou moins valables pour se tirer de la ville, pourtant assez cool, pour aller gambader nus dans la forêt avec les koalas. Oui ma nouvelle lubie est le koala. Je VEUX voir des koalas.

  En parlant de koalas, hier j'ai tellement vu des mini penguin!! Mais dans le genre mini, ils sont minis quoi. En gros on est allé à St Kilda (un quartier de Melbourne près de la mer you know) et là, entre les rochers, on pouvait voir des mini oiseaux de mer. Tellement chou. Bon pour les photos vous m'excuserez mais les pingouins sont pas du genre people apparemment. J'avais beau flatter leur égo miniature (rapport à leur taille pas à leur modestie), que-dalle. Daniel en a pris un en photo et le volatile a fait une fiente plus grosse que lui. Du coup on a pas trop insisté.

  Hein hein, pour ceux qui suivent, un détail de la phrase a du vous choquer... mais oui mais oui, Daniel. Who's Daniel? Et bien normal, dernier soir, on s'est fait des potes. La base. En gros on est allé dans un nouveau backpack parce qu'il n'y avait plus de place dans celui tout pourri. Et à peine arrivés dans la nouvelle chambre, Daniel nous saute dessus genre « hi I'm Daniel blabalabla ». Le gas est allemand, notre âge, plutôt mignon. Sur ce, Rihanna (eheh) se présente, 20 ans, anglaise (accent trop beau!!). Puis ils nous proposent direct de sortir le soir même. Ok. Charles se rajoute à la troupe. Français, 23 ans, un peu la tronche d'Hugo.

 Enfin voilà, on a pris le tram pour aller à l'autre bout de la ville voir la mer et prendre un verre. C'était assez cool, on a eu l'occasion de parler anglais autour d'un UNO dans un bar plutôt sympa. Bon bah c'est pas encore ça hein.

 Le lendemain debout 9h pour faire le check out et tirer nos, de plus en plus envahissantes, valises jusqu'à un airport bus. L'aventure continue, bonjour Sydney, ses skyscrapers, son opéra, son port et son jardin botanique de la mort qui tue.

Le backpack dans lequel on atterrit sent un peu les égouts, à 17$ la nuit on va pas se plaindre. Pourvu qu'on ait pas une chambre trop petite et remplie de ronfleurs! On pousse la porte sur un 15m2 meublé de 3 lits superposés. Deux italiens en slip (faudrait que quelqu'un se dévoue pour faire le trajet Paris-Rome pour expliquer aux ritals que le slip c'est pas sexy. Mais genre pas du tout) nous saluent. Un français monosourcilé tendrement prénommé Dimitri papote avec nous. Il est mou. Bref on prends des lits du haut, encore séparés par le destin. En l'occurrence le destin à l'allure d'un gros beauf qui écoute son Ipod en nous faisant partager son répertoire du sud grâce à des « lalala qué tal?» ponctués par un regard aguicheur envers ma personne. Le slip trop serré surement.

Un autre italien fait son entrée, il a plus l'air d'un tueur russe et, plaignez moi, d'un compétiteur pour la médaille de celui qui ronfle le plus fort. Sans blague, le mec se réveillait lui même.

  Anyway, c'est pas avec eux non plus qu'on allait parler la douce langue de Shakespeare, on a donc décidé d'aller faire un tour et d'aller voir ce bon Vins. Coup de chance il habite deux rues plus loin, il suffit de traverser le centre commercial et de se parer d'une bouteille à 8$ qui doit avoir à peu près la même qualité que le vin de chez Georges, et on y est. Il habite avec deux coréennes un peu folles, un américain très homosexuel et Bertrand, le frère d'Augustin chez qui on a fait une soirée un jour (celle où max a dormi sur le fauteuil de l'entrée pendant que tony faisait un strip tease dans le salon). Bref, rien d'intéressant mais ça m'a fait du bien de pouvoir boire un peu de vin en compagnie de gens civilisés (de français quoi). Pour la ville en elle-même, je vous poste les grosses photos et surtout sur Fb. Et oui, remarquez qu'un kakatoès est venu poser son doux postérieur sur mon avant bras droit tandis que son ami prenait place sur le nid douillé que forment mes cheveux en manque de lissage. Meilleur moment de ma vie.

Hi!

Bon, à partir de maintenant, et ce par respect pour Grégoire qui suit aussi mes aventures via 16, je ne parlerai plus de « coupines » mais de « coupins », ni de dudettes mais de « dudes », etc.

Donc:

Coucou les coupains!

Dernier jour à Byron Bay, dernier jour à glandouiller sur la plage et peut-être dernier jour de bel été (enfin hiver.. enfin on se comprends). Demain, mes aventures ne traiteront plus de kangourous et de perroquets mais de job et d'appartement. Tout aussi glam me direz vous...

Mais laissons ça à demain, aujourd'hui je suis là pour vous raconter hier. Ça fait 3 siècles que j'ai pas écris et pour éviter de vous assommer sous un pavé de broutilles, existentielles pour moi, chiantes pour vous, je vais méga résumer les faits:

Jeudi, on a passé une journée à Nimbin, c'est à dire la ville de hippies/drogués par excellence (les photos que j'ai mises sur fb parlent d'elles-mêmes). Du coup, en tant que touristes accomplis qui voulons apprendre la culture et les moeurs des pays que nous visitons, nous avons acheté des cookies à une petite dame. C'était assez marrant, elle cachait des sachets dans toute la ville du coup fallait faire tout un chemin secret pour en trouver.. enfin bref on en a eu. Je n'en ai pris que 3 jours après mais pour raconter tout de suite l'effet: j'ai passé 3h à bugger sur la piste de danse du beach hotel, pieds fondus dans le sol. Puis en allant me coucher j'ai commencé à ne plus sentir mon corps, au début c'était tout marrant puis au bout d'un moment je suis partie dans une délire « mon corps est en train de mourir » du coup j'essayais de bouger mais j'étais trop engourdie du coup je badais. Heureusement max était là pour me rassurer entre deux ronflements.

Donc Nimbin, sympas mais pas top. Genre les alentours sont incroyables; des grands plaines, collines et forêts colorées mais la ville en elle même manque d'intérêt. En gros c'est juste une rue décorée en mode adolescent hippie, y a des gens qui font du tam-tam habillés en tenues larges et colorées, ils ont tous minimum 7 gosses qui les suivent. Mais même les gosses ne pleurent pas, ils sont cooools, genre élevés aux vapeurs de cannabis.

Sinon revenons à nos moutons: les kangourous! Et oui comme vous le savez j'ai enfin réussi à voir autre chose que des empruntes dans le sable! Pour tout vous dire, on avait carrément fait une mission-kangourou un soir avec max:                                                                                                                jean, chaussettes et chaussures hautes (pour éviter les morsures de serpents, sait-on jamais) et i-phone en mode « flashlight ». Donc nous voilà marchant sur des chemins sinueux qui nous mènent à travers la jungle Australienne. Afin d'éviter une panne sèche de batterie, je ne mets ma lampe torche en route qu'occasionnellement, et nous nous repérons grâce à la pleine lune, tels des aventuriers de l'ancien temps. Appareil photo en main, j'allume mon flambeau et nous tendons l'oreille. Et là, méga surprise, il s'est avéré que nous étions encerclés par des dizaines de kangourous. Le problème? Ils nous voyaient, pas nous. Du coup, tout ce qu'on distinguait des marsupiaux c'était des bruits de bonds assez impressionnants dans les fourrés.                                                    

Max, très courageux, recule de trois pas et cherche tout de suite à se munir d'une arme (il trouve un caillou sur le chemin et s'en satisfait). Moi, très motivée, je suis les bruits de sauts en ignorant royalement les « faits gaffe ils sont attirés par la lumière, ils vont te sauter dessus! ». Bon, j'avance quand même un peu moi ardemment. Il faut vous dire, avant que vous ne jugiez trop hâtivement notre couardise, qu'on avait regardé, avant de partir, des vidéos de kangourous pour savoir comment les approcher. Et tout ce qu'on a réussi à trouver c'était des vidéos de kangourous boxant des présentateurs tv ou des articles comme « homme à l'hopital, il voulait sauver son chien qu'un kangourou tentait de noyer ». Hum genre qu'est devenu ce bon Skippy quoi!? Puis bon on avait aussi regardé les caractéristiques physiques du dit animal et le « 1m80 pour le mâle qui fait des bonds de 9m » genre ça le faisait pas trop en plein milieu de la forêt avec la lune pour seul éclairage. Et mon iphone attireur de monstres.

Bref, on a rebroussé chemin, la tête haute.

Heureusement que le lendemain on a réussi à voir un vrai kangourou. Bon on s'est trouvé bien cons quand on a vu que le monstre en question faisait maxi 90cm vu que c'était un wallaby -_-

Well, je ne mets pas la photos parce qu'elle est sur facebook et que ça ne ferait qu'accentuer le ridicule de notre aventure.

 Coucou les coupines!!

ça fait longtemps! Je profite du repos de l'homme pour continuer à vous narrer mes petites mais merveilleuses aventures: Aujourd'hui, mega beau temps de folie, genre grand ciel bleu et gros soleil. Max me réveille à 7h du mat en mode « aneso, tu te lèves j'ai trop envie de surfer » O.o ... Je devrais me faire du soucis quand à la capacité qu'a ce bonhomme à changer d'avis bien plus que de chemises.

Bon, le dieu de la canicule et du coup de soleil étant de retour, j'ai pu apprécier une journée sunshine and reading (on ne s'emballe pas, c'était Cosmo (parenthèse dans la parenthèse je suis trop une ouf: ça fait tellement 2 ans que j'avais pas ouvert un magasine! Ça fait trop du bien aux méninges et j'ai bien pensé à vous)).

J'étais donc en pleine lecture de l'article « Je le rappelle ou j'attends? », genre passionnée, quand une ombre gigantesque s'est abattue sur moi... un kangourou comme sur les pubs?

Mais non, mais toujours pas! Un dindon! O.o Allo, elles sont où les mouettes? J'ai nourri le bidule à coup de homemade cookies mais vu la quantité de sucre qu'on avait mis là-dedans turkey chéri se tape un mega ulcère à l'heure qu'il est.

Bon, sinon la vie va bon train, Tony est à Sydney pour quelques jours, max révise son code et son anglais (10 minutes top chrono puis; « pffiou j'ai appris plein d'anglais là, t'as faim? ») et moi je cherche toujours des kangourous. Je commence à douter de leur existence, je commence à douter.

Du coup rien de bien passionnant à raconter mais seulement à vivre (eheh), je vais donc en profiter pour vous parler de la colloc :

Bon alors y'a la suisse, Ceila (impossible à prononcer on est d'accord). Elle a 19 ans je crois, elle est plutôt jolie et sympa mais je suis pas sûre qu'on devienne les meilleurs amies du monde... genre les meufs je vais pas vous tromper.

Puis y'a Mike. Canadien, j'sais pas trop quel âge. Ce mec est tellement.. hum bah je décris le placard de Mike, vous comprenez:

Oeufs, oeufs, oeufs, oeufs, sachet vitasport, sachet protéines++, oeufs, oeufs.

Pareil, il a l'air sympa mais je lui ai pas trop causé. Puis bon il passe ses journées dans sa chambre à mater des séries, ou alors au club de sport mitoyen de notre maison. Mike quoi.

Apparemment il se serait peut-être tapé Ceila... genre radio potin Tony, on est sûr de rien. Mais hier Ceila, totalement bourrée, a dormi dans sa chambre ouhouh, mais ce matin elle a juste fait « je me suis réveillée dans la mauvaise chambre ». well, bybye les crousti potins.

Puis, un colloc dont je ne connaissais pas l'existence avant il y a trois jours: Ratatouille. oui, oui, Ratatouille. Le même. Tout mimi tout gris. En gros, un jour je me lève pour aller à la cuisine et un gros truc me fonce dessus pour s'enfuir par la porte, du coup je pousse un petit "oh putain" en faisant trois bons en arrière et me tourne vers les mecs qui me regardaient. "hum j'ai vu un rat", max: "ah zut, t'as rencontré notre colloc", "euh bah oui", "merde, on pensait que tu le verrais pas"... bof, entre lui et les araignées dans la chambre...

Sinon, les journées sont simples: on se lève avec bacon and eggs, puis plage ou ballade, (quand il pleut c'est lecture, poker, rami, trou duc', écriture blog coupines) puis on sort.. enfin on est sorti que deux fois pour l'instant parce que max est en mode papi -_-

On est allés au cheaky monkey's, c'est un bar où toutes les tables de la pièce principale ont été créées pour permettre aux gens de danser dessus. Du coup c'est hyper impressionnant parce que tu marches entre des rangées entières de gens debout, hyper hauts en mode juges.

Y'a un mec qu'est venu me parler alors que je me déhanchais sur un banc de table: « where do you come from? », « France », « AAAhhhhh!!! « (c'était un « ah » genre tout s'explique, c'est pour ça que tu fais pas la moitié du poids des autres filles et que t'as des habits qui couvrent ton ventre (putain d'ailleurs j'ai fait une déprime parce que j'avais l'air d'un os dans ce bar, du coup je fais que bouffer maintenant, du coup je vais revenir obèse), bref, on a la classe).

Enfin voilà quoi, j'espère que mon prochain article sera un texte sur ma rencontre avec un kangourou ponctué de photos de max et moi en train de faire la course sur leurs petits dos, riant au soleil couchant sur la plage. Avec des dindons.

Hi dudettes!

Yeah!! My first english word to a real australian guy:

« Hi! I'm Ted (en vrai j'ai aucune idée de ce qu'il a pu dire mais Ted c'est cool) How'r ya? ».

« Hi! Anne-Sophie, fine hihi ».

Aujourd'hui, journée glande, il a plu tout le temps. Vous imaginez des kangourous mouillés vous? Bah ouais, moi non plus. D'ailleurs pour parler kangourous, les pubs affichées dans le métro sont trop mensongères; y'a trop pas de Kangourous sur la plage en Australie -_- . Ils devraient plutôt mettre des araignées ou autres bestioles du type histoire d'être crédibles... parce que du coup, des kangourous j'en ai pas encore vu, mais des petites bestioles qui courent dans tous les sens quand tu allumes la lumières ça je connais.

Mais en fait elles sont trop choutes: genre tout à l'heure je vais aux toilettes où elles étaient en pleine disco party et j'allume la lumière: ni une ni deux les poulettes se cassent sous un meuble mais y'en a une, trop perdue, qui tournait en rond toute affolée. Je l'imaginais trop avec ses petits bras en l'air genre « aaaaaahhhhh ». SO cute.

Bon sinon où j'en étais? Ah oui les bars. On est allé dans un premier bar assez cool, complètement ouvert sur une terrasse où on a bu une bière avec le bon Tony. Puis hop on a pris nos supers vélos pour aller au « art factory ». Je reviendrai dessus mais je voulais juste parler de nos vélos à 30$ :

celui de Tony est assez cool: pas de vitesse, un frein en moins et un autre qui fait une petite pression sur la roue arrière. Tranquille. Celui de max: pareil, les vacances. La palme revient au mien: pas de vitesse, un frein en moins qui pendouille et juste pas de pédale à gauche. Et non! Du coup le truc est de donner un grand coup de pédale à droite, puis de caser son pied sur le moignon de pédale gauche (une bar de fer horizontale au vélo), le tout sans se prendre le frein qui pendouille, au risque de s'arrêter net en plein milieu d'une foulée. Ajoutez ça aux voitures qui se trompent complètement de sens, vous aurez un petit aperçu des dangers auxquels je dois faire face tous les jours.

En tout cas, on est arrivé à l'art factory en se faisant acclamer de « yeaah bikers gang! ».

L'art factory, c'est cool (en fait je crois que tout ce qui définit Byron Bay c'est « cool »), c'est une sorte de bar/nouvelle star où des chanteurs amateurs peuvent s'inscrire pour chanter deux chansons de leur choix. Après ils sont notés par les cris de la foule en délire (deux trois hippies défoncés) et ils gagnent je sais pas trop quoi... un pichet de bière surement. Du coup on s'est fait un petit steak/french fries en écoutant les plus ou moins bons chanteurs. Mais bon, vu qu'il fallait qu'ils soient cool, y'avait un super Dj ridou blond platine qui venait brailler au milieu de toutes les chansons. Je sais pas si vous voyez ce que ça donne un son de dj ridou mais autant vous dire que Wish your where here avec le « ouhanouhanHAUANhaiuan » derrière c'est assez chelou O.o euh... cool, pardon. On était les seuls à trouver ça hyper drôle apparemment...

Ensuite on rencontre un mec français qui nous explique qu'il y a une grosse beach party sur la main beach. Petits regards pétillants, on y va? Grave.

Et hop rebelote le gros gang d'estropiés du vélo, direction la plage!

Bon, on s'attendait à une grosse rave vu qu'un mec avait apporté une table de mixage avec lumière et tout, mais bon c'était plutôt... cool. Musique de drogué, gens drogués qui ondulent au rythme de leurs délires psychotiques, bolas enflammées qui sifflent dans l'air... et nous. Frigorifiés par les -50° du vent de mer, agglutinés devant le feu.

Le problème de l'Australie, les prix de l'alccol... à 16$ le cocktail t'as vite fait de devenir radin. Du coup, on était pas assez bourrés pour avoir chaud, pour être bilingues ou pour danser la danse des gens pas normaux. Du coup, au milieu des surexcités de la musique intérieure, y'avait trois froggy qui buggaient sur les flammes. En résumé nous n'avons pas participé à la construction d'une réputation de marque de la population française. Sorry guys.

Pour la journée plage du lendemain, les photos parlerons d'elles-mêmes!

Bon, à l'heure où je vous parle j'ai fait une quasi nuit blanche à cause du froid. Genre cimer l'Australie et la non couette de Max.

Anyway, revenons à nos moutons: j'ai donc embarqué dans le deuxième avion, toute de fraicheur parfumée vêtue. Mon état d'esprit: je vais mourir d'avoir trop pris l'avion, ça m'a l'air d'être une cause de mortalité crédible. Voire fréquente. Limite constante (clin d'oeil à pouet).

 Je vous passe les détails de ma montée dans le dit engin, et comment oh grand dieu me sauve j'ai découvert un avion à moitié vide, et donc deux place entières pour étaler mon popotin flétri. (non pas que j'ai la fesse molle mais elle était, à ce moment de sa vie, sérieusement mise à mal par les 13h de non mouvement qui ont précédé). Bref, gros somnifère-boules-quiès-cache-yeux et 5h plus tard je me réveille avec des yeux de biche.. NOT.

La bave au coin de la bouche et les yeux pochés (ahah oeufs pochés/ yeux pochés -_- ) j'entends la jolie hotesse marmonner un truc « You want rice or lanfei for your fpapo? » hum rice please.

J'ai rien pu avaler et j'ai fini le vol avec Mme Doubtfire... Le moment le plus long de ma vie. Surtout quand monsieur pilote nous fait un truc du genre « hum well guys, there is a lot of planes in the sky today so, you know, we will wait a bit before landing ».

Bon moi du coup j'ai fait un tour aux chiottes, je me suis crayonné les yeux (qui avaient dégonflé) et sérieux, j'étais plutôt potable dans le genre voyageuse de l'extrême.

Bon: atterrissage, attente pour montrer le passeport, attente pour la valise, attente pour donner un papier qui dit que je viens pas en Australie pour fabriquer des bombes tueuses, attente pour qu'un chien snif mon sac voir si je suis pas une droguée (le chien a bugé sur moi! Genre il me matait trop et du coup ses maîtres ont fait une trop bonne blague. Enfin je suppose parce que j'ai rien pigé mais ça a fait rire tout le monde)... Puis, enfin: Max. Le petit ange m'attendait assis sur une chaise... merveilleuse chaise. Puis là, je vous passe les détails mais ça a été big niaiserie dans l'aéroport de Brisbane. Max était très heureux de me revoir et m'a prise dans ses bras en m'embrassant... il était vraiment très heureux de me voir, if you know what I mean...

enfin bon on a pris un merveilleux petit métro qui nous a emmenés dans un merveilleux petit backpack, puis on a fait un merveilleux petit tour dans la merveilleuse ville. On a diné sur un merveilleux petit banc où une merveilleuse petite blatte m'a souhaité la bienvenue en sautillant merveilleusement devant nous avant d'aller se reposer dans une merveilleuse petite bouche d'égout.

Ensuit, retour au backpack où j'ai pu apprécier ma première soirée dans un pub Australien. Ben c'est à base de « hauaoauauauauahhhhh » et de bière. Ce peuple est très primitif. Y'en a un qu'a donné un petit coup à max en mode « HAKAAAAA » puis éclatement de rire puis « check mate », puis éclatement de rire puis il est allé créer des liens avec un chinois O.o

Exit les détails inintéressants: on arrive à Byron Bay dans l'aprem. C'est marrant, c'est une sorte de mini Biarritz rempli de hippies/surfeurs tatoués. On a marché jusqu'à la maison et j'ai pu apprécier le fait que les pigeons australiens étaient des perroquets... genre on s'est fait avoir avec nos vieux moineaux. Du coup le ciel est trop coloré <3

Sinon tony tony va bien, il vous fait des bisous. On est allé dans deux supers bars, je vous raconterai ça plus tard (je suis trop une ouf pour créer du suspens)

 Ps: j'ai pas pété un mot d'anglais depuis que je suis là... je suis pas sûre de devenir bilingue tout à coup..

13H de vol, check. FINGER IN THE NOSE. Littéralement d'ailleurs parce que j'ai eu la chance d'être assise à côté de le grand-mère de Bref qui se prépare: « je mets du parfum... » (ça pue la mort) 1h plus tard « mais est-ce que j'ai mis du parfum? » et paf que je t'asperge le cou de dinosaure et paf que je t'étouffe la voisine par la même... Bref un bon gros mal de l'air dans les dernières heures mais sinon tranquille.

 J'ai pris un gros somnifère: j'ai trouvé le trajet court. Ça a du fonctionner? C'est marrant je faisais des rêves d'une banalité assez triste où je voyais chacun d'entre vous dans la vie de tous les jours, faire des trucs inintéressants, du coup je me rendais à peine compte que j'étais dans l'avion... loin de vous. Oui bon c'était sans compter la boutique Sephora qui s'était personnifiée à côté de moi pour me rappeler que si si, j'étais bien enfermée à 11 000km d'altitude avec du coup l'option ouverture de fenêtre exclue.

        Bref, fraiche comme la rosée du matin j'arrive/ me réveille à Singapour. Mega chaleur chez les asiat'! (d'ailleurs les hôtesses Singapour Airlines foutent tellement la honte aux françaises tellement elles sont bonnasses. Allo quoi l'uniforme bleue c'est SO dépassé).

Je suis crevée alors que le soleil ne fait que se lever et j'ai une petite envie de vomir récurrente... Du coup, grande philospohe je me dis qu'en fait, partir en Australie, c'est comme se taper un lendemain d'une grosse nuit blanche alcoolisée.. du coup les huit heures d'avion qui arrivent c'est genre comme huit heures d'avion après une grosse cuite. Vous remarquez que je ne suis pas allée chercher plus loin la comparaison parce que je crois que tout le monde a compris l'atrocité de ce que je m'apprête à vivre.

 Autre point négatif, niveau physique-de-rêve-pour-les-retrouvailles-romantiques-attendues-depuis-2-mois, c'est comme une oasis dans le désert, genre une douce illusion. Mais je ne désespère pas, le kit de survie bien au chaud dans mon sac, je squatterai les chiottes de mister plane avant l'atterrissage.

Et genre max sera là: "mais well my dear it seems that you've just born!". Mouais.

Bon bah je vous raconterai ce qu'il s'est vraiment passé dès que je peux, mais ma version doit pas être trop loin de la réalité. -_-

Je vous présente 16 560km, mon nouveau compagnon de voyage. Retenez bien son petit nom parce que vous en entendrez parler durant les 4 prochains mois!
16 et moi allons donc entamer notre voyage d'ici 8 jours et j'espère secrètement qu'il sera réconfortant durant les 21h à bord de ce merveilleusement fiable moyen de transport qu'est l'avion. Mais au fond, qu'est ce que c'est qu'un voyage de 21h sinon 75 600 secondes à planer ?
Enfin voilà, vous, moi, 16, max, les kangourous, ... j'ai hâte que ça commence!